mercredi 29 avril 2009

Laborde ( éructoréador fuera de cacho )


allez, les gars, on ouvre le pamphlet de laborde, christian.
énième pensum antitaurin ?
ô non, oh non, oooooo nooooon.
laborde c'est notre culture, c'est un emmancheur de palabres, un as du coutelas de la langue. il pêlemêlise les figures du néologisme avec un bourre-souffle de hure ou, comme on veut on choose, il néologise le pêlemêlisme du sale logos qu'il voudrait tant rester.
sa prose copiée / collée ( pas m'amuser à taquigrafier du laborde, faut quand même pas pichneter mamie brigitte dans le plantin du front national - je dis ça car le dangereux gauchiste CL donne l'adresse de la fondation de la bardot à la fin de sa bafouille. qui certainement reversera des dons à la fille du borgne ) la voilà , par exemple:

"La corrida, c’est le pire Sud qui soit, celui de mecs et de meufs trépignant et braillant, se délectant du martyre d’une bête splendide, réclamant sa mort, immonde masse tresseuse de nasses, grouillante de préjugés, saturée de frustrations, meute ne vivant que pour voir grossir la meute, œuvrant à son renforcement, voyant dans toute solitude une provocation, une atteinte à la sûreté de son gras.
La corrida, c’est le pire Sud qui soit, un Sud gavé de téléréalité qui va se les vider en regardant la pique s’enfoncer dans la chair sanguinolente d’une bête piégée, humiliée, le Sud des têtes de lard ricardisées et des têtes de cons parmi lesquelles on repère, au premier regard, celles, rougeoyantes, des notaires sans culture, des avocats sans cause, et des vétérinaires dont les animaux se méfient.
La corrida, c’est le pire Sud qui soit, le Sud obsédé par ses propres racines, ignorant tout du feuillage et des oiseaux, le Sud qui a des toiles d’araignée sous les bras, porte un béret enfoncé jusqu’aux yeux, brandit comme autant de cartons rouges ses proverbes, ses dictons, sa prétendue sagesse faite de résignation, de garde à vous, et de soumission à l’ordre établi.
Défenestrons ce Sud et dézinguons la corrida !"



ah c'est pas du francis wolf ,tampoco du marcel ruffo, voire du francis marmande .
tiens , francis, tant qu'on y est : comment vas-tu tourner ta prochaine ode à l'universal uzestois sachant que chez laborde on psalmolit :

"Je sais un autre Sud qui est un sein, une source, un songe. C’est mon Sud à moi, populaire et aristocratique, primitif et savant, ouvert, vivant, vital.
Mon Sud à moi, c’est Joë Bousquet écrivant La tisane de Sarments à Carcassonne, Claude Nougaro chantant « Locomotive d’or » au théâtre du Capitole, Bernard Lubat jouant de la batterie à des ragondins à Uzeste..."

hein, hein ??

et mon cher olivier, comment va-t-il encore pouvoir s'emparer de la prose centripète de feu le chantre de l'alios de la transac universalis lors de son prochain spectacle alors que dans "corrida basta" l'auteur , en continuant sa litanie autosudiste , graphoflingue (c'est fatigant le labordien, je sais pas si je vais tenir le compas ) :

"André Breton marchant dans les rues de Saint-Cirq Lapopie, une percussion de Dimitri Szarzewski, la pluie dans un roman de Bernard Manciet..."

parce que laborde s'arroge. tout. et surtout la puissance de celui qui possède l'essence des azimuths. sa boussole est la bonne. son sud est marque déposée. . et los toros , non, c'est pas copyright. hors de ses sens, de son espace poétique, de son panthéon.



quoi ? vous dites ? manciet et son "per el yiyo " en hommage au torero né à bordeaux et mort sous la corne de "burlero" à colmenar en 1985 ? mais enfin monsieur ! alors laborde , en fait , ne sait pas lire, n'est jamais allé dans une librairie, ne possède pas de bibliothèque. enfin , si, mais après autodafé perso. laborde ne comprend que l'expurge. il réve de cristalliser nos nuits. c'est tout.

c'est tout ?

quoi ? vou insistez ? qui ? lubat accueillant serge pey et les "afiladores" ... you mean, THE pey ? celui de " Copla infinie pour les hommes-taureaux du dimanche " ? oui mâme de fontenay ( la soeur de celle qui a un chapeau à la place du cerveau. ou l'inverse, je m'y perds ). oui, oui. him lui-même. el pey.

ben ça alors.


et puis, plus loin, notre torturequemada voit le taureau humilié relevant sa superbe dans un mouvement comparable au menton levé d'éric cantona. oui, oui, oui...vous avez bien lu, cantona ! le footeux shooteux chimérico-numérique qui trimballe de belles photos de corridas pas basta dans ses cartons d'expos qui trouvent bon port sur les cimaises des villes honnies par le didi des anti-corridas.
le didi ?



ben oui, didi, le fil de wang dans "le lotus bleu". celui qui a trouvé la voie et veut raccourcir le bulbe à tout quidam qui lui ne l'a pas rencontrée, à l'aide d'un sabre asiatique à la courbure idéale pour couper court à la complexité du monde.
mais notre didi des montagnes prèfère la kalach.
c'est beau. écoutons -le en rafale :

" Défenestrons le Sud de la mort et dézinguons la corrida ! Ouvrons le feu, vidons nos kalachnikovs, nos flingues planqués dans nos greniers sur la racaille confessée qui se rend aux arènes ! "

c'est plus...radical et efficace. pan ! l'aficionado buveur de sèves où bouillonnent les cosmogonies de manciet et de pey ! pan ! dans la croix, le mille, à coup sûr. sans puntilla. dumdumisé par la fatwa de cricri.



mais didi , le jen-ghié, le pur, le vrai, agissait sous la domination du "poison qui rend fou". laborde aurait-il absorbé à son tour un succédané du fameux radjaïdjah ?
que nenni.
christian, il a l'air des cimes dans les veines, lui, il n' a pas la "tête(s) de lard ricardisée(s)", lui, troubadour de ce grand rendez-vous de l'être se dépassant avec seulement deux petits mollets et un dérailleur, j'ai nommé : le tour de france.
ah ! ces hommes sains. si différents de ces taureaux auxquels on injecte tout un tas de drogues illicites visant à le transformer en bête de spectacle idiote et docile. et puis c'est bien connu la caravane de la grande boucle est écologiquement HQE, n'emmerde pas les ours et les gypaètes, traverse sur la pointe de ses pneumatiques le silence du col de marie-blanque et n' a jamais, ô jamais, fricoté avec les vendeurs de breuvages anisées qui rendent sourdars les ceusses qui montent leurs gras fondements aux arènes.



mais la voit-il seulement la masse de beaufs qui s'agglutine au bord des routes de france pour ramasser trois casquettes conforama et se goinfrer de barres twixx que des hôtesses rictusées lancent avec dédain du haut de leur tanks publicitaires ? non, il les ignore.

parce que laborde éructe. d'abord . toujours.
et ses éructations diminuent son champ de vision. sa loghorrée prend tout l'espace et relègue hommes et animaux derrière son égo et sa fausse rebellion.
contre ses semblables et contre les animaux.
nous ,aficionados, nous disons ces mots magnifiques: " LOS TOROS SON DEL PUEBLO ". je ne lui ferai même pas la bonté de lui traduire, ce terroriste de l'octoplasmie, cette subtilité de langage car il abhorre le peuple. celui des hommes et celui des taureaux.
point.



nb : j'ai passé sous silence les sempiternelles comparaisons entre une plaza (qu'il écrit comme pizza ce guignolo ) et les camps de la mort ou les rappels hystéoriques (je ferai du lala jusqu'au bout ! ) envers les toreros séides de franco. tiens, visage pâle, regarde ceci chez l'ami pelayo :
http://lafetesauvage.blogspot.com/2009/02/laficion-au-bout-de-lexil.html



nb 2 : les antis ont ceci de remarquable, c'est qu'ils sont de véritables révisionnistes, des falsificateurs comme tout les fachistes en puissance. l'un veut récupérer goya (je ne me rappelle plus lequel.ah si, hardoin-fugier, c'est donc l'une et pas l'un ) celui dont il est question ici rameute leiris. d'où mon hommage à l'homme des biffures par le portrait que bacon, autre malade sanguinaire ayant osé peindre la corrida, en fit.

nb 3 : de nombreuses autres imprécations masculent le propos de l'auteur tout au long de l'ouvrage. j'ai lu attentivemet les 15 à 20 premières pages et survolé le reste. à l'avenant , tout à l'avenant. du bel ouvrage...de coupe des arbres qui devaient abriter bien des oiseaux , des écureuils ou autres bestioles et qui grâce à l'altruisme de christian laborde et de son éditeur ont dû démanager ou agonir.